Études SWORD 1 et 2 de phase III : le switch vers une stratégie 2DR de DTG/RPV maintient la suppression virologique pendant 48 semaines - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La nécessité d’un traitement ARV à vie justifie l’intérêt de stratégies 2DR pour réduire l’exposition cumulée aux ARV. L’efficacité, le profil de tolérance et la robustesse virologique du dolutégravir (DTG) en font un agent clé optimal pour ces stratégies 2DR. L’efficacité et la tolérance de la rilpivirine (RPV), démontrées en essais de switch, en font un partenaire potentiel idéal.
Matériels et méthodes |
Deux essais identiques de non-infériorité de phase III internationaux multicentriques en ouvert ont évalué l’efficacité et la tolérance du switch d’une trithérapie, boostée ou non, vers un 2DR de DTG/RPV QD chez des patients contrôlés pendant au moins 12 mois et sans antécédent d’échec virologique. Les participants ont été randomisés 1:1 (stratifiés par 3e agent âge à l’inclusion) vers un bras switch précoce de DTG/RPV ou pour continuer leur traitement courant (CAR), jusqu’à S48. Le critère principal était la proportion de patients avec une CV<50 c/mL à S48 (analyse Snapshot) en ITTe. La non-infériorité du DTG/RPV a été évaluée à l’aide d’une marge de 8 % pour études SWORD-1 et SWORD-2 poolées et une marge de −10 % pour chaque étude.
Résultats |
Au total 1024 patients ont été randomisés et exposés (DTG/RPV 513, CAR 511). Le switch vers DTG/RPV était non inférieur au CAR à S48 en termes de réponse virologique poolée en ITTe [95 % vs. 95 % ; différence : −0,4 % (IC95 % : −3,1 %, 2,3 %)] et en per protocole [96 % vs. 96 % ; différence : −0,7 % (IC95 % : −3,3 %, 1,8 %)]. Les résultats d’efficacité pour SWORD-1 (CV<50 c/mL dans la population ITTe [95 % vs. 96 % ; différence : −0,6 % (IC95 % : −4,3 %, 3,0 %)]) et SWORD-2 (CV<50 c/mL dans la population ITTe [94 % vs. 95 % ; différence : −0,2 % (IC95 % : −4,2 %, 3,8 %)]) étaient comparables. De faibles taux d’échecs virologiques ont été observés à S48 : 3 (<1 %) échecs dans le bras DTG/RPV vs 6 (1 %) dans le bras CAR. Chez un patient sous DTG/RPV en échec virologique, une mutation de résistance aux INNTI a été identifiée (K101K/E) ; aucun participant n’a présenté de mutation de résistance aux INI. Les taux d’événements indésirables ayant entraîné un arrêt de traitement ont été de 4 % dans le bras DTG/RPV et<1 % dans le bras CAR. Les taux d’événements indésirables graves ont été comparables (5 vs 4 %). Aucun effet indésirable nouveau n’a été identifié pour DTG ou RPV.
Conclusion |
Le switch vers une stratégie 2DR de DTG/RPV QD a démontré un taux de réponse virologique élevé, non inférieur au maintien du traitement courant chez des patients contrôlés. Les profils de tolérance observés du DTG et de la RPV étaient cohérents par rapport aux données connues. Une stratégie 2DR de DTG/RPV offre la possibilité de réduire l’exposition cumulée aux ARV, sans augmenter le risque d’échec virologique.
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Vol 47 - N° 4S
P. S142 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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